Jean-Luc Maxence, note de lecture dans les cahiers du sens ,

éditions le nouvel Athanor, 2015

Salah Al Hamdani, Bagdad mon amour, suivi de Bagdad à ciel ouvert, péface de Jean-Pierre Siméon

Editions Le Temps des Cerises, 2014

      Il écrit en français et en arabe, il écrit clair et net, dans un style accessible à tous, sans fioriture inutile, avec un lyrisme retenu et maîtrisé, son exil à la suite de son opposition à la dictature de Saddam Hussein, depuis 1975. « Puis une fois arrivés au pays / prenez tout / et oubliez-moi » (p.144). En quelques mots simples et authentiques, il sait créer une ambiance : « La maison avait changé d’adresse / ma photo avait changé de place / la table avait été pliée derrière la porte / la chaise de mon père, aussi / seul le vieux tapis fleurissait le sol »... Il n’y a désormais plus de doute : Salah Al Hamdani mérite sa notoriété grandissante. Il ne cède jamais à la démagogie du « poète engagé », parce qu’il est un poète de l’engagement incarné, et son poème « Ethique » (p.64) fait du bien à relire : « La tolérance est la première condition du bien-être / parce qu’elle maintient la probabilité / que le regard de l’autre / demeure traversé par une promesse de fraternité ». 

Couverture du magazine "Les Cahiers du Sens" 2015, 25e anniversaire, avec le thème "Le feu". Citation de Gaston Bachelard sur l'amour et le feu. Noms d'auteurs listés en dessous.
Couverture du livre "Bagdad mon amour" avec photo en noir et blanc d'une personne pensante, texte blanc sur fond rouge indiquant le titre et l'auteur.